Les condensateurs, tout comme les résistances font partie de la
catégorie de ce qu'on appelle les composants passifs.
On utilise les condensateurs en électronique pour des fonctions très variées.
Des condensateurs miniaturisés se retrouvent même au cœur
des mémoires dynamiques pour y enregistrer les bits sous forme
de charges électriques.
Les condensateurs, quelles que soient leurs dimensions, sont toujours construits suivant le même principe : un isolant mis en sandwich entre deux surfaces conductrices appelées armatures. L'isolant, aussi appelé diélectrique, est aussi mince que possible. Il empêche le passage du courant mais les charges électriques de signes différents sur chaque armature exercent une attraction au travers de l'isolant et s'accumulent, se pressent, se "condensent" de part et d'autre.
Lorsqu'on applique une tension continue aux deux armatures, l'une se charge d'électrons et l'autre de charges positives (absence d'électrons). Ces charges subsistent quand le condensateur est déconnecté. Il a emmagasiné de l'électricité.
On rencontre grosso modo deux types de condensateurs :
La présence d'un signe + indique qu'il s'agit de condensateurs qui ne peuvent servir qu'en courant continu.
La quantité d'électricité accumulée se compte en coulombs ( 1 C = 6,25 1018 électrons)
Cette quantité est proportionnelle à la "pression" avec laquelle on y a forcé les électrons, autrement dit, la tension U.
L'aptitude à emmagasiner des charges électriques est appelée capacité du condensateur. Elle se mesure en farad (F) à la mémoire du physicien anglais Faraday (1791-1867)
Ces trois valeurs sont reliées par la formule Q = C.U
Q
représente la quantité d'électricité en coulomb (C)
C est la Capacité qui s'exprime en farads (F)
U est la tension en volts (V)
La capacité d'un condensateur dépend de la nature du diélectrique. Elle est proportionnelle aux surfaces conductrices qui se font face et est inversement proportionnelle à la distance entre les deux armatures, ou ce qui revient au même, à l'épaisseur de l'isolant. Cette capacité diminue donc quand l'isolant est plus épais ce qui est indispensable si on veut y stocker l'électricité sous une tension plus élevée.
Un condensateur a une capacité de 1 farad s'il est capable d'emmagasiner
1 coulomb (6,25 1018 électrons) quand il est
soumis à une tension de 1 volt.
Le farad est une unité énorme dont nous n'utilisons jamais que des sous-multiples :
Un condensateur vide raccordé à une source de tension continue se charge rapidement. Il commence par se comporter comme une résistance quasi nulle. Le courant de charge peut instantanément atteindre une valeur importante comme dans le cas d'un court-circuit mais l'intensité du courant décroît rapidement jusqu'à s'interrompre dès que le condensateur est chargé. Il se comporte alors comme une résistance infinie, ou presque, c’est celle de l’isolant qui sépare les deux armatures.
Lorsqu'on raccorde un condensateur à une source de tension alternative,
il se charge dans un sens puis se décharge et se recharge dans l'autre sens
et cela à chaque alternance.
Le condensateur laisse donc passer le mouvement de va et vient des électrons.
On observe que le courant est en avance sur la tension. Dans un régime alternatif
sinusoïdal, l'intensité instantanée dans le condensateur est maximale quand sa charge est nulle.
L'intensité diminue puis s'annule dès que le condensateur est complètement chargé.
Elle change ensuite de sens et décharge le condensateur, sa tension diminue puis devient négative.
On dit que l'intensité est en avance sur la tension. Autrement dit, U est en retard sur I.
Ce comportement est caractéristique des condensateurs. Ils S'opposent aux variations de tension.
Le courant alternatif dans un condensateur est limité par sa capacité. Un gros condensateur laisse passer plus de courant qu'un condensateur de capacité moindre, puisqu'il peut charger et décharger instantanément des quantités d'électricité plus importantes. D'autre part, le passage du courant alternatif est plus facile si le va-et-vient des alternances est plus rapide. C'est-à-dire si la fréquence est plus élevée. L'obstacle qu'un condensateur oppose au passage du courant est l'impédance « Z »
L'impédance d'un condensateur s'exprime en Ohm « Ω » et est inversement proportionnelle à la fréquence du courant alternatif et à la capacité du composant.
C'est le principe du sablier : on combine un réservoir ( un condensateur)
avec un conduit étroit par lequel doit s'écouler le courant
(une résistance) t est proportionnel au produit R.C
Le système des unités est tellement bien fait que quand
on multiplie des Farads par des Ohms on obtient … des secondes. |
Charge :
Le courant absorbé par le condensateur durant sa charge n'est pas constant.
Il est fort au début, quand le condensateur est vide, mais l'intensité diminue
d'autant plus que la charge du condensateur augmente. Si bien que théoriquement,
il faudrait un temps infini pour que sa charge soit complète.
Le temps R.C correspond à environ 63 % de la charge.
Décharge :
Inversement, durant la décharge, l'intensité est forte au début, quand la charge est maximale,
mais elle diminue d'autant plus que la charge s'affaiblit.
Le temsp R.C correspond à enviros 37 % de la décharge.
L'effet capacitif est parfois indésirable. Ainsi dans un câble qui transporte des signaux à haute fréquence, la capacité même faible qui se forme entre conducteurs voisins va y provoquer des accumulations de charges qui vont s'opposer aux fluctuations des signaux et empêcher d'aller au-delà de certaines fréquences. Ceci explique l'épaisseur relativement importante des isolants dans les câbles coaxiaux.
Mesure de la capacité d'un condensateur.
Pour des explications plus complètes et moins ... condensées 🎓
www.electronique-et-informatique.fr/Les_condensateurs.php
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